Un Sourire Rose

Lorsque j'ai recommencé à écrire, j'étais dans un endroit douloureux: je venais de souffrir de ma première véritable déception amoureuse, moi qui aimait si pleinement me suit retrouvée à le regretter. Alors j'ai cherché un moyen de recoller les morceaux: les détails sont flous mais je me suis retrouvée un stylo dans une main et le cahier vierge que ma sœur m'avait ramené d’Angleterre dans l'autre; les mots coulaient naturellement sur le papier. J'ai alors découvert pour la première fois, la magie: plus j'écrivais, plus mon cœur et mon esprit s'allégeait. Une fois le journal fermé je me sentais libre et légère, comme si toutes mes pensées sans queue ni tête avaient autrefois été des poids que je traînais aux chevilles: écrire m'en avait délivrée. Depuis, je n'ai plus pleuré, moi qui débordait toujours d'émotions en vrac et qui, pour moi, ne faisaient aucun sens, alors pleurer vidait le vase pour un laps de temps.

Aujourd'hui, je sais ce que je ressens, je ne le comprends pas toujours mais je ne me laisse pas noyer dedans, écrire m'offre une bouée de sauvetage quand je n'ai plus assez de force pour nager. Je n'écris pas parce que je souhaite devenir une autrice un jour, loin de moi cette prétention, j'écris parce que j'en ai besoin, j'écris parce que je ne sais pas faire sans.

Au fil des années, je m'en suis rapprochée, éloignée, et qui sait si cela va durer mais l'échappatoire que cela m'offre est unique. Je parle d'un échappatoire, mais en est ce que réellement un? Je plonge a tête la première dans mes pensées chaque soir, je n'ai pas besoin de m'échapper car je ne les fuis plus.



Maintenant, j'ai la liberté de dessiner, de faire des pages dédiées à certains thèmes. Je laisse ma créativité s'exprimer sur le papier. 


Je ne me considère pas comme une experte mais après un demi milliers de vidéos regardées sur youtube et quelques centaines de pages écrites: je commence à avoir une bonne idée du domaine. Alors, si je devais donner quelques conseils ce serait ceux-ci.


        - commencer par un carnet plutôt fin
Si vous êtes aussi peu patients que moi, et que vous avez besoin de changer de tout régulièrement sinon vous vous ennuyez: un carnet trop long ne semblera pas finissable, surtout au début lorsque l'habitude n'est pas encore installée.

        - se donner une fréquence d'écriture
Si vous cherchez à prendre l'habitude d'écrire ou de dessiner dans un journal, il est plus facile au début de se dire qu'il faut écrire une fois par semaine ou une fois toutes les deux semaines.

        - mais ne pas se sentir mal si vous n'y arrivez pas
Il y a des périodes où les mots ne coulent pas aussi facilement sur le papier, parfois le journal peut être trop limitant; mais cela arrive tellement à tout le monde. Si c'est la panique pour vous: regardez des vidéos, changez ce que vous faites dedans, achetez vous du nouveau matériel, inspirez vous ailleurs.

        - savoir pourquoi est ce que vous l'utilisez
Est ce que c'est pour évacuer ses sentiments? Est ce que c'est parce que vous voulez être plus productifs? Est ce que c'est le côté artistique qui vous attire? Ou est ce que vous ne voulez pas vous limiter à une seule chose? J'aime tout mélanger, l'artistique et l'écriture. J'admettrais que pour la productivité cela ne m'a jamais convenue mais je connais certains qui trouvent cela essentiel (notamment le créateur des bullet journals).

        - amusez vous
Cela ne doit pas devenir une corvée: cela reste un plaisir et un échappatoire pour nos millions de pensées.


Une petite liste d'idées pour vous lancer:

- détaillez une anecdote de votre journée mais comme si vous deviez écrire une scène dans un roman: quelles étaient les odeurs? les sons? Ont-ils rit ou froncé les sourcils? (un bel exercice pour les auteurs en attendant de trouver une idée)
- une liste de remerciements: il est bon de se rappeler de ce dont nous sommes reconnaissants en général dans notre vie
- une lettre à vos peurs
- votre dernier rêve qui vous a marqué, vous pouvez même chercher sa signification
- to all the boys i've loved before: une lettre à tous ces crushs ou amoureux qui ont marqué votre vie
- détaillez une scène de dîner avec la personne que vous souhaiteriez être idéalement: que lui demanderiez-vous? A quoi ressemble-t-elle?
- "et si..." explorez une possibilité qui intrigue votre curiosité.
- 10 façons d'être plus [choisissez votre adjectif] cette semaine: pour les anxieux, tentez de remplacer les crochets par "courageux", mais "gentil" ou "serein" fonctionnent tout aussi bien.





Si vous avez d'autres idées, dites les moi dans les commentaires.

En deux mots, pour décrire La La Land, je dirai “une danse”, une longue danse avec des temps, des pauses, des changements de tempos, des silences. La La Land c'est une valse poétique aux couleurs vives et aux mélodies incontournables.

Les premières notes du film retentissent, et je suis déjà sous le charme. Au cœur de Los Angeles, deux personnages sont dépeints. Mia, entre deux services au café où elle travaille, aspire à devenir une actrice. Sebastian joue des airs de jazz au piano dans des petits cafés pour s’assurer de sa pérennité.

L'alchimie entre Emma Stone et Ryan Gosling s’impose comme une évidence sur l'écran, des sourires complices, des regards qui en disent long. Le spectateur tombe amoureux d’eux comme eux tombent amoureux l’un de l’autre.

Je me promenais sur tumblr dans les heures suivant mon second visionnage du film, et je suis tombée sur cette citation. “[La La Land] featuring two beautiful actors, in a beautiful city, was actually not about beauty at all. It was about the pain that comes with failing. It was about realizing that sometimes you’re going to doubt yourself.” - Brooke A. Lewis, The Houston Report. C’est en ces mots que je retrouve ce que j’aime dans La La Land. Si l’on observe au delà des paysages sublimes, du chant, de la danse, de ce sentiment de vieilles comédies musicales, lorsque l’on explore au delà de tout cela, on réalise que ce film nous dit que la vie ne sera pas toujours parfaite. Mais comme Sebastian l’explique si bien “This is the dream! It’s conflict and it’s compromise, and it’s very, very exciting!”

Les détails ont une importance cruciale. Les couleurs jouent leur rôle avec une signification à chaque apparition. Les plus évidentes étaient évidemment le rose, violet lorsque les deux artistes sont le plus amoureux. Par contraste, le vert apparaît lors de disputes, lorsqu’ils s’éloignent tant physiquement que mentalement l’un de l’autre.

La fin mérite un paragraphe, un article, un livre à elle seule. J’ai crié de frustration la première fois. J’ai pleuré la seconde. Je l’ai vénérée la troisième. C’est le genre de fin que je pourrai revoir une centaine de fois avec une centaine de différentes réactions, le genre de fin à laquelle je repense chaque soir avant d’aller me coucher, le genre de fin que j’aimerai écrire à nouveau mais c’est surtout le genre de fin légendaire qui conclut le film sur une note inoubliable.
Je pense que rien qu'avec cette description du film mon opinion apparaît comme évidente: je suis tombée amoureuse du film. Je n'avais vu que les teaser de la bande annonce, et les mélodies résonnaient déjà parfaitement avec moi. Je ne connaissais que vaguement Ryan Gosling en regardant le film pour la première fois, et je connaissais et admirais Emma Stone de longue date. Je vous avoue que le duo m'a tellement convaincue que j'ai regardé leurs films communs et quelques films de leur filmographie dans les jours qui ont suivi. D'un coup, je retombais amoureuse des films alors qu'hors cinéma, je n'avais jamais du regardé plus de trois films l'année dernière: j'ai un manque de culture à combler.

Petite note négative: je ne m’estime pas très connaisseuse lorsqu’il s’agit de jazz, mais ça ne m’a pas empêchée de me sentir gênée lorsque Sebastian expliquait avec ardeur son origine sans mentionner une seule fois la place centrale de l’homme noir dans sa création.

L'avez vous vu? Si non, comptez vous le voir? Si oui, qu'en avez vous pensé?

J'ai découvert cette recette après de nombreuses heures de visionnage sur YouTube: tout de suite, j'ai souhaité l'essayer. La première fois a été ratée, mais la seconde fois a été un succès; les petits détails que j'avais changé ont été cruciaux.
Plusieurs fois depuis, j'ai refais cette recette. Le succès auprès de vos proches est garanti.

Vous pouvez ensuite y mettre un glaçage, si vous le souhaitez. Mon frère, par exemple, déteste le glaçage. Quant à moi, en petite quantité, ça va mais surtout avec du thé, sinon, le gâteau simple est parfait.

VOUS AUREZ BESOIN DE ...
150 g de beurre doux
335 g de sucre glace
1 cuillère à soupe de lait
1 sachet de sucre vanillé

+ Fouettez le beurre seul afin d'obtenir un mélange crémeux et plus blanc.
+ Ajoutez progressivement le sucre glace.
+ Ajoutez le lait et le sucre vanillé.
+ Appliquez sur les cupcakes lorsqu'ils sont refroidis.

Si vous les refaites (ou les aviez déjà faits) envoyez moi des photos de vos cupcakes. Je suis très curieuse de voir tout cela.

Si vous ne le saviez pas, je suis brésilienne de par ma mère (qui a probablement de lointains ancêtres hollandais et portugais) et française de par mon père (qui a probablement de proches ancêtres espagnols).

Je ne connaissais pas ma différence avant l'école maternelle, principalement parce qu'avant, mes seuls contacts humains étaient tous français / brésiliens, les deux langues ne faisaient qu'une seule dans ma tête, tout comme les cultures. Mon meilleur ami / amoureux à la crèche était espagnol et français également, alors les cultures étaient semblables, c'était moins difficile avec lui qu'avec les autres, bien qu'il faut l'admettre, qu'à cette époque là, j'étais trop petite pour voir les différences. En commençant l'école maternelle, cette immersion dans un monde nouveau m'a fait commencer à réaliser que j'étais .. différente. Le déclic s'est fait au niveau des contacts physiques, des sourires, des rires. Au Brésil, les gens sont très ouverts, ils rient fort, ils sourient à pleines dents, ils font des câlins, des bisous sans gêne. En France, c'est différent. Les gens sont plus froids, les gens ne sourient que rarement. La nourriture a été également un problème, mais moins important. Au Brésil, ils mangent ce que nous mangeons aussi ici en France principalement, mais le petit-déjeuner est différent, il y a beaucoup plus de fruits, d'oeufs. Je mangeais à la cantine alors ce problème ne s'est pas trop posé.

Les enfants sont méchants, toutes les choses nouvelles leur font peur alors ils les rejettent, les isolent. J'ai grandi dans une atmosphère pas diversifiée du tout à l'école. Il y avait un asiatique, deux tunisiennes mais c'est tout. Le reste des personnes étaient blanches. Je le suis aussi, mais mon comportement différait du leur, tout comme la couleur de peau de ma mère qui est plus bronzée que moi. Mais les enfants n'étaient pas les seuls à être méchants.

Les adultes pouvaient l'être aussi. Certains ne connaissaient pas la culture brésilienne, alors ils hasardaient de façon vicieuse, me regardaient parfois avec dégoût. Je crois, aussi loin que ma mémoire me le permette, qu'aucun n'a pour autant osé me dire quelque chose en face. Ma mère est une sacré lionne qui m'aurait défendu férocement. Une fois, par contre, une phrase m'a choquée mais elle a été dite à ma mère et non pas moi. "De toute façon, tu n'es venue qu'en France et ne t'es mariée avec [nom de mon père] que pour avoir les papiers." a dit un proche. C'était un adulte, une figure d'autorité, il devait y avoir une part de vérité dans ces mots, non ? En tout cas, c'est ce que mon moi enfant essayait de comprendre.

Je n'ai pas pris la route de "Je suis fière de mes origines" tout de suite. J'ai d'abord essayé de me fondre dans la masse, avec ma maladroitesse habituelle, c'était une catastrophe. Je ne me sentais pas à ma place (pour un millier d'autres raisons également mais pas d'étalage). Je suis passée d'extrovertie, petite, à introvertie, en grandissant. Ce n'est que récemment que ma différence m'est apparue comme une force, que mes origines me rendaient fière (et pas seulement parce que étant bilingue, c'est plus facile pour moi d'apprendre d'autres langues).

Il y a tellement de points positifs à avoir grandi dans une famille mélangée. J'ai été exposée à tellements de choses différentes, de nourritures différentes, de personnes différentes. Je suis réellement un mélange de ces deux cultures. Maintenant, du haut de mes quinze ans, mon avis est différent d'il y a dix ans. J'adore ça ! J'adore pouvoir passer d'un pays à l'autre, d'une culture à l'autre avec facilité. Je ne changerais mes deux cultures pour rien au monde.

Julianna

Récemment, quelqu'un de ma classe m'a dit que Mulan n'était pas féministe. Loin d'en faire un scandale, cette idée m'a énormément surprise mais, pour le coup des recherches s'imposaient.

Le système du dois-se-faire-passer-pour-un-homme est troublant sur plusieurs points. Mulan devait être déguisée en homme pour être victorieuse / arriver à sa victoire. Elle ne pouvait pas assumer sa force par elle-même, en tant que femme. C'est aussi problématique car de toutes les princesses, c'est la plus courageuse et elle n'a été capable de le faire uniquement en prétendant qu'elle était un homme, renforçant cette idée que l'héroisme et le courage sont des traits "masculins".

J'ai trouvé ça positif, en même temps, parce que cela montrait à tout le temps que leur conception du genre était un problème de société et non pas un problème biologique. Tout le monde dans le film avait présumé que Mulan / les femmes n'étaient pas capable de faire un "travail d'homme" mais leur approbation de Mulan lorsqu'elle est déguisée montre que leurs idées de ce qu'une femme est capable de faire n'était pas basé sur la réalité de ce qu'une femme peut faire.

J'aime l'histoire d'amour aussi plus que plusieurs autres histoires d'amours des films précédents de princesses même si c'était un peu bête qu'ils aient à chaque fois ce besoin d'en inclure une. Ce qui me plait est le fait que, parce que Mulan est déguisée, c'est assez clair que Shang tombe amoureux à cause de son esprit, de sa détermination et de sa force, plutôt qu'à cause de son "charme féminin" ou de sa beauté (non pas qu'elle ne soit pas belle en tant qu'homme). Leur amour semble basé sur une admiration mutuelle de la force de caractère de l'autre. Et cela fait un grand contraste face à toutes les histoires où la beauté semble aussi importante à la romance que le caractère du personnage.

Cependant, la fin ne m'a pas énormément plu, parce qu'elle semblait comme autoriser sa famille à ne pas apprécier pleinement ses actes. Au début du film, ils sont tous en train de lui dire qu'elle n'est pas adaptée au mariage, mais la fin ne semble que fonctionner pour eux parce qu'elle a trouvé un homme et non pas parce qu'ils ont réalisé à quel point elle était incroyable indépendamment de son statut matrimonial. Il y avait ce ton sous-jacent de "Et bien, je suppose que c'est normal que tu sois allée à la guerre et ais sauver la Chine, tant que tu as finalement trouvé un homme qui est attiré par toi." Dans les films avec des hommes héroïques, il n'y a pas cette sorte de "justification" en mode "C'est bon les gars, c'est bon ! Elle n'est pas si peu féminine ! Regardez, elle peut avoir un homme !" Ou peut être est ce juste moi qui suis trop cynique.

Mais le sentiment est là que si elle n'avait pas été capable d'avoir un homme tout en étant héroïque, elle aurait été caractérisé comme défaillante et cela me semble éroné. Ça ne devrait pas importer. Elle ne devrait pas avoir à faire les deux pour être considérée comme un succès en tant que femme et en tant que personnage féminin.

PS: après avoir été sur internet / wikipédia, ce petit trésor m'est apparu. "Mulan originally began as a short, straight-to-video film titled "China Doll” about an oppressed and miserable Chinese girl who is whisked away by a British Prince Charming to happiness in the West." Je suis bien heureuse qu'ils aient changé le scénario, j'aurais eu du mal à y trouver un aspect positif.

Julianna